Je ne sais pas si tous les auteurs respectent les règles de la versification mais lorsqu'elles sont respectées, les règles disent que le e se prononce avant une consonne mais pas avant une voyelle et le e prononcé ne pourra jamais être la sixième syllabe.
Exemples au début de l'Illusion comique :
Ce mage qui d’un mot renverse la nature
N’a choisi pour palais que cette grotte obscure.
Je pense que Corneille veille à toujours respecter les règles de versification donc les e finaux de "mage" et "renverse" se prononcent : "Ce ma-ge qui d'un mot" (6 syllabes) ren-ver-se la na-ture" (6 syllabes). Les deux hémistiches de 6 syllabes chacun font un alexandrin et le premier hémistiche ne doit pas avoir un morceau de mot du deuxième hémistiche donc on ne pourra pas lire un vers comme "Sou-dain, d'un mot, ce ma-ge trou-ble la na-ture" car le mot mage est la fin du premier hémistiche et le début du deuxième, ce n'est pas harmonieux.
Dans l'hémistiche "que cette grotte obscure", on ne prononce pas le e final de grotte car il est devant une voyelle mais on prononce celui de cette : cet-te.